Escapade Basque avec mon petit lutin

Ce vendredi, malgré une météo bien peu favorable, l’envie de retrouver mon cher pays basque est irrésistible. Mon petit lutin, cet empêcheur de … pêcher en rond, m’a pourtant bien expliqué que les conditions seraient détestables mais qu’importe …

Bien sur, ce satané lutin ( assisté par vigicrue ) ne se trompe jamais. Arrivé à pied d’oeuvre, le constat est sans appel. La grande Nive, mais aussi le Bastan, le Laka, la Baigorry, le Laurhibar et j’en passe charrient des eaux boueuses bien peu avenantes. Si j’avais su ….

La mort dans l’âme, il ne me reste plus qu’à rebrousser chemin sans avoir pu sortir le plus petit bout de soie de mon moulinet.

Chemin ( de retour ) faisant, je me détourne machinalement de mon trajet à Banca, au niveau de la confluence entre l’Hayra et la Nive des Aldudes. Bien sur, mon petit lutin en profite pour en rajouter une couche  » tu n’as donc pas assez perdu de temps ? « …

Je persiste. Depuis plus de 40 ans que je baroude dans cette vallée, je viens de réaliser que je n’ai jamais emprunté ce charmant petit ruban de bitume qui va bientôt me plonger dans un environnement idyllique : la foret d’Hayra.

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La splendide hêtraie que je traverse pendant 20 kms, ce cours d’eau espiègle et tumultueux dans lequel je devine de belles petites farios indigènes aux robes bigarrées, et ces points de vue à couper le souffle qui s’offrent à moi au fur et à mesure que je prends de l’altitude me font rapidement oublier mes déceptions halieutiques du jour.

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Petite parenthèse pour préciser que ce ruisseau portant le même nom que la forêt qu’il traverse (l’Hayra) a été récemment classé en no-kill sur prés 15 km, en raison d’une crue dévastatrice (juillet 2014).

C’est une sage décision.

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Enfin, suprême récompense au détour d’un virage, je me trouve nez à nez avec un vautour fauve que je peux approcher à moins de 5 mètres. Ce fait exceptionnel peut s’expliquer par la proie toute fraiche qui gît devant lui et qu’il ne veut sans doute pas abandonner.

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2 ou 3 pas de plus et l’animal fascinant prend son envol.

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Je peux maintenant m’en revenir, accompagné de mon petit lutin qui est devenu muet.

Je n’ai pas perdu ma journée. Le pays Basque m’a encore beaucoup donné !

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5 commentaires.

  1. Superbe récit comme si on était. Il me tarde de retourner dans cette région. J’adore pêcher les Nives.

    Patrice

  2. salut pierrot

    jolie reportage, même sans cannes ça donne envie..

    a tout Hazard le vautour il avait pas perdu quelques plumes…..

  3. Superbe, cela me rapelle mon stage à la pisciculture d’Urepel !
    Merci

Commentaires clos.