Fermeture

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Dans le calendrier de tout pêcheur à la mouche qui se respecte, il est une date qui revêt un caractère émotionnel tout particulier : la fermeture.

Bien sur, passé ce 3ème week end de septembre, les  mois à venir ne se résument pas à devoir se terrer en bougonnant devant son étau et sa table de montage.

Tout d’abord, certaines rivières de deuxième catégorie ( vous voyez à laquelle je fais notamment allusion ) déploient un tel charme en cet automne naissant que cette date cruelle du mois de septembre sera très vite oubliée en  passant des journées mémorables, dans un cadre féérique, en compagnie des fantasques thymallus thymallus.

Ensuite, chacun d’entre nous possède prés de chez lui un réservoir salvateur qui lui permettra de dérouler avec nostalgie un peu de soie et de ne pas perdre de vue les copains.

Enfin, pendant quelques mois, il conviendra de se faire « absoudre » par son entourage pour tous les week-ends passés à s’en éloigner, dans le but d’assouvir sa passion dévorante. De surcroit, cette présence rapprochée permettra d’effacer les remords accumulés, afin de se préparer dans les meilleures conditions psychologiques pour la prochaine ouverture…

Pour en revenir à cette date fatidique de la fermeture en 1ère catégorie, je redoutais, pour la première fois depuis bien longtemps, de ne pouvoir la faire sur mes rivières de prédilection, les Nives. C’était sans compter sur un bienveillant client Bayonnais qui a manifesté le besoin que je lui rende visite. J’ai bien entendu accompli mes obligations professionnelles avec empressement et me suis mis en route vendredi pour le Pays Basque.

Hélas, la météo n’a pas été de la partie et cette dernière sortie sur les Nives s’est soldée par une succession d’averses qui n’ont pas déclenché les éclosions espérées. Une jolie fario est tout de même venue me saluer.

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Quelques belles éclaircies samedi ont permis de réveiller dans mon esprit ces images que j’aime tant et qui vont me nourrir pendant l’hiver.

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Après avoir fait une halte à la bergerie qui me fournit un exceptionnel fromage de brebis et emportant ainsi avec moi un petit morceau de Pays Basque,  je suis rentré nostalgiquement vers la ville avec le sentiment du devoir accompli.

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2 commentaires.

  1. Beau récit comme dab plein de nostalgie ,au fait tu parles anglais comme un basque espagnol ? LOL

Commentaires clos.